Des Gaulois à tous ceux qui ont fait la France…

Le thème de cette année, au delà de se questionner sur le Gaulois porte plus largement sur la question des origines des Français.

 

Les Gaulois tiennent une large place à la réflexion portée tout au long de ces Rencontres notamment avec la conférence d’ouverture de Dominique Garcia « Celtes et Gaulois révélés grâce à l’archéologie » (vendredi 18 novembre ).

Pourtant, nous le savons, nos origines sont diverses et multiples. Le peuple français est un « creuset », comme l’a démontré Gérard Noiriel, qui s’est constitué par plusieurs vagues d’immigration depuis le XIXème siècle. C’est cette réflexion qu’il vous propose d’apporondir lors de sa conférence « rôle de l’immigration dans l’histoire du peuple français » (samedi 19 novembre à 14h).

Cette histoire de France par l’immigration a été et est encore largement source de tensions qui nourissent les débats politiques et identitaires, comme l’ont montré les dernières élections avec la thématique du « grand remplacement ». C’est la réflexion de conlusion que nous vous proposons avec Hervé Le Bras dans sa conférence « troubles identitaires : Gaulois – Français de souche – Grand remplacement » (dimanche 20 novembre à 14h).

Gérard Noiriel

Historien, l’un des pionniers de l’histoire de l’immigration en France, Gérard Noiriel s’est également intéressé à l’histoire de la classe ouvrière ainsi qu’aux questions interdisciplinaires et épistémologiques en histoire. Il est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Son ouvrage Le Creuset français (1988) constitue la toute première histoire générale de l’immigration en France. G. Noiriel a aussi consacré de nombreuses recherches aux discours de haine (xénophobie, antisémitisme, racisme) qui résultent selon lui de la nationalisation du monde social à la fin du XIXe siècle. Dans Une histoire populaire de la France (2018), G. Noiriel tente de rendre accessible à un large public les recherches qu’il a développées depuis quarante ans, mais aussi les travaux de la communauté des chercheurs qui ont contribué à enrichir le champ des études socio-historiques en mettant en avant le caractère salutaire de l’ambition de démocratisation de l’histoire et du savoir tout en proposant un récit engagé et scientifique.

 

Samedi 19 novembre à 14h

Hervé Le Bras

Historien et démographe, ancien élève de l’Ecole polytechnique, directeur d’études à l’EHESS, directeur de recherches émérite à l’INED, Fellow de Churchill College (Cambridge). A dirigé la revue Population, le laboratoire de démographie historique du CNRS, a présidé le conseil scientifique de la DATAR. Est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages dont Le sol et le sang (éd. de L’Aube), L’invention de la France (avec E. Todd),(éd. Gallimard), Malaise dans l’identité (Actes Sud) et cette année, Il n’y a pas de grand remplacement (éd. Grasset)

Dimanche 20 novembre à 14h